En tant que propriétaire de chalet alpin, vous cherchez naturellement un système de chauffage adapté. En plus d’une solution efficace, vous cherchez sans doute une solution esthétique pour compléter le style de votre chalet. Il existe de multiple possibilités qui ont toutes des avantages et des inconvénients. Nous vous invitons à jeter à œil à notre article détaillé sur la question.
Parmi celles-ci, on trouve les cheminées et les poêles, des emblèmes du style montagnard. Semblables au premier abord, ils diffèrent néanmoins sur certaines choses notamment sur le rendement, l’utilisation et le fonctionnement, ou encore le budget. Dans cet article, nous vous donnons toutes les informations pour éclairer votre choix.
Poêle ou cheminée, quelles différences ?
Toutes les cheminées partent du même principe : faire brûler un combustible dans un foyer, ouvert ou fermé, construit le plus souvent dans un mur. Moyen de chauffage traditionnel et ancien, la cheminée séduit par son aspect rustique et convivial, et sait aussi s’adapter aux autres styles d’intérieurs : moderne, scandinave, contemporain… La principale différence d’une cheminée à une autre vient du combustible utilisé : bois (bûche ou pellet), électricité, ou gaz. Il faut savoir que pour une cheminée au bois, un raccordement au conduit de fumée est obligatoire et demande l’intervention d’un professionnel.
Les poêles quant à eux sont plus récents et modernes que les cheminées. Ils fonctionnent avec une chambre de combustion pour bois, gaz, pétrole ou fioul, qui transmet la chaleur à la pièce, soit par rayonnement thermique, soit par convection. Certains modèles permettent également de faire chauffer de l’eau. Moins authentiques que les cheminées, les poêles sont en règle générale plus économiques et plus efficaces.
Quel rendement pour quel chauffage ?
Le rendement d’un système de chauffage est un, sinon le, critère le plus important pour garantir un bon rapport qualité/prix et un confort thermique optimal. Concrètement, le rendement est la quantité de chaleur produite par rapport à l’énergie utilisée. Exprimé en pourcentage, souvent sur une période d’un an, il permet d’informer le propriétaire d’un poêle ou d’une cheminée sur les performances de son système. Plus le rendement est élevé, moins la perte d’énergie est grande. Il varie en fonction du type de poêle ou de cheminée et du type de combustible.
Pour les cheminées
Les cheminées au bois représentent l’authenticité et le charme montagnard classique. Leur rendement varie considérablement entre celles à foyers ouverts qui atteignent rarement les 20%, et celles à foyers fermés qui peuvent dépasser les 80%. Plus le rendement est faible et plus il est nécessaire d’utiliser du combustible. Ainsi, les cheminées à foyers ouverts demandent beaucoup de bois ou de pellets pour peu de chaleur produite. Le mieux serait donc d’opter pour une cheminée traditionnelle mais à foyer fermé et qui utilise des granulés ou des pellets, plus écologiques.
Bon à savoir : Il est possible de modifier une cheminée déjà existante en y ajoutant un insert. De cette manière, on crée une cheminée à foyer fermée, et donc une meilleure efficacité.
Attention ! Dans certains endroits en France, les cheminées ouvertes sont interdites. N’hésitez pas à vérifier auprès de votre préfecture locale s’il y a des restrictions.
Les cheminées électriques sont avant tout des éléments décoratifs et servent de chauffage d’appoint. Elles reproduisent la vision du feu, mais sans l’odeur typique de bois et le crépitement des flammes. Elles sont plus faciles à installer, car elles n’ont besoin que d’une prise électrique.
Les cheminées au gaz imitent les cheminées traditionnelles au bois de la même manière que les électriques. Raccordée au gaz de la ville ou à une bouteille de propane, l’installation est relativement facile, tout comme l’utilisation. Avec un rendement supérieur à 80 % pour les modèles les plus performants, elle peut chauffer une à deux pièces. Son plus gros désavantage se trouve dans son prix et dans celui du gaz. À noter que le coût peut varier notamment en raison du combustible utilisé, qui peut être impacté par l’inflation.
Pour les poêles
Le poêle à bois (bûche ou pellet) est la solution la plus écologique et affiche un rendement équivalent à celui d’une cheminée fermée. Tout comme les cheminées, le poêle à bois nécessite un raccordement à un conduit de fumée et l’installation demande l’intervention d’un professionnel. De plus, le bois doit être stocké dehors à l’air libre tout en étant protégé, c’est donc un coût supplémentaire et cela prend de la place. Les pellets sont eux fournis sous forme de sacs de 10 ou 15 kg, une solution moins encombrante et plus performante.
Attention : les poêles à pellets ne sont pas autorisés dans toutes les régions en France. Pensez à vérifier la réglementation !
Le poêle à bois de masse, très récent, fonctionne selon un système de diffusion de la chaleur stockée. Concrètement, le poêle accumule et stocke la chaleur durant la flambée du combustible avant de la restituer lentement une fois le feu éteint. Ainsi, pour 2 heures de forte flambée, le poêle restitue la chaleur durant environ 24 heures. Une seule flambée par jour suffit donc à chauffer votre intérieur. Son rendement dépasse les 90% voire les 95% pour certains modèles. En revanche, il nécessite un entretien annuel et un stockage du bois conséquent. De plus, il n’est pas amovible et pèse entre 900 kg et 6 tonnes : toutes les propriétés ne peuvent donc pas en être équipées.
Bon à savoir : Pour l’installation d’un poêle à bois de masse, vous pouvez bénéficier de la TVA à 7% ainsi que d’un crédit d’impôt.
Les poêles à gaz sont équivalents aux cheminées. Ils chauffent bien et sur une longue période, ne nécessitent pas de rechargement et peu de stockage. La nécessité d’un conduit d’évacuation dépend des modèles. À l’instar des cheminées, les poêles à gaz sont peu écologiques et le prix peut varier de manière significative en fonction du modèle, de la taille et des matériaux.
Les poêles à pétrole ou au fioul ont tous les deux l’avantage d’être très puissants et de chauffer rapidement. Le pétrole affiche un rendement de 100% pour les modèles modernes ; quant au fioul il se situe entre 70 et 75% pour les modèles classiques (flammes jaunes). Cependant, son utilisation s’accompagne souvent de mauvaises odeurs au démarrage et de plus grands risques, par exemple d’intoxication ou encore de brûlures. En outre, le pétrole comme le fioul sont nocifs pour l’environnement et représentent un certain coût.
Quelle installation pour quel chalet ?
Le choix d’un système de chauffage dépend beaucoup de l’espace dont vous disposez et du style que vous voulez créer dans votre chalet. La plupart des cheminées existent dans des tailles standards allant de 55 à 89 cm environ. Néanmoins, il existe des cheminées XXL comme compactes, notamment les cheminées d’angles, réalisables sur mesure par des professionnels. L’emplacement dépend également de la localisation des conduits de fumées et d’aérations.
De manière générale, les poêles sont plus adaptées aux petits espaces et aux ambiances chaleureuses et intimes. Ils sont classés en 4 catégories : petit, intermédiaire, grand et très grand. À titre indicatif, un petit poêle chauffe moins de 150 mètres carrés, un intermédiaire jusqu’à 300 mètres carrés et un grand jusqu’à 670 mètres carrés.
Quel budget prévoir pour un poêle ou une cheminée ?
Le budget varie selon votre choix de poêle ou cheminée, et selon le type de poêle ou de cheminée. Voici des fourchettes de prix à titre indicatif :
- Pour une cheminée à foyer ouvert, de 500 € à plus de 5 000 € ;
- Pour une cheminée à foyer fermé, de 1 000 € à plus de 5 000 € ;
- Pour un insert, de 500 € à plus de 3 000 € ;
- Pour une cheminée au gaz, de 1 000 € à plus de 3 000 € ;
- Pour une cheminée électrique, de 100 € à plus de 2 000 € ;
- Pour un poêle à bois classique, de 400 à 5 000 € ;
- Pour un poêle à pellets, de 1 500 à 5 000 € ;
- Pour un poêle à bois de masse, de 3 000 à 15 000 € ;
- Pour un poêle à pétrole, de 100 à 1 000 € ;
- Pour un poêle à fioul, de 200 à 1 000 € ;
- Pour un poêle à gaz, de 100 à 500 €.
L’installation du poêle ou de la cheminée s’ajoute au prix : pour une cheminée, comptez 500 à 1 500 euros et jusqu’à 3 000 euros, si vous devez également installer le conduit de fumée. Les différents travaux annexes pour installer un poêle et le raccorder aux différentes pièces de la maison peuvent aller jusqu’à 3 000 euros et dépendent de chaque propriété.
Quelles différences d’entretien ?
Sur la question de l’entretien, les contraintes sont similaires pour le poêle et la cheminée. Tout d’abord, la loi rend obligatoire un entretien de ramonage par un professionnel 2 fois par an. Sur ce point, vous pouvez vous renseigner lors de l’installation et passer un contrat longue durée avec un professionnel. Certains constructeurs proposent de se charger aussi de l’entretien. De quoi faciliter l’organisation future et tout planifier ! C’est le cas de Alpes Feux, une entreprise de construction, d’installation et d’entretien de poêles et cheminées en tout genre.
Ensuite, il s’agit de l’entretien courant et notamment du décendrage et du lavage de la vitre. Le but d’un poêle ou d’une cheminée est quand même de voir le feu ! Enfin, dernier point, le transport du bois de l’abri au système de chauffage entraîne un nettoyage supplémentaire mais rapide.
Cheminées et poêles ont tous deux le même objectif : chauffer une habitation en ayant un côté esthétique et authentique. Ce qui va influencer votre choix, c’est le rendement, le budget mais aussi l’espace disponible et le style que vous souhaitez donner à votre propriété. Vous n’êtes pas certains de quel système de chauffage équiper votre chalet ? Découvrez donc notre article comparatif, et abonnez-vous à notre newsletter pour ne manquer aucun conseil de nos experts en gestion locative.
De manière générale, il est important de garder une cohérence dans l’ambiance intérieure de votre chalet, créer une harmonie entre les pièces et les styles. Découvrez nos articles sur le sujet :