La montagne est le terrain de jeu idéal pour tous les amoureux de nature aimant pratiquer des activités de plein air, à la venue des beaux jours.
Et vous n’êtes d’ailleurs pas les seuls à apprécier ces vastes espaces où règnent le calme et la tranquillité. De nombreux animaux sauvages, tels que les marmottes, les aigles royaux ou les bouquetins, ont décidé d’établir domicile dans ces montagnes, loin du tumulte des hommes.
Si vous venez pratiquer une activité en montagne, il est donc possible que vous tombiez nez à nez avec l’un de ces animaux montagnards. Et ce, quelle que soit la période de l’année !
Le printemps reste cependant la saison la plus complexe pour les observer. Elle marque en effet le début de la saison des amours chez nos amis les animaux. Et qui dit saison des amours, dit accouplement, naissances et élevage des nouveaux nés.
Donc autant vous dire qu’ils ont de quoi s’occuper !
Mais si, par chance, vous surprenez l’un d’entre eux durant leur parade amoureuse ou lors de la promenade quotidienne de leurs petits, c’est un moment magique et inoubliable qui s’offrira à vous.
Alors découvrez sans plus tarder les animaux que vous pourrez croiser lors de votre prochaine randonnée dans les Alpes au printemps.
N’oubliez pas vos jumelles !
Le bouquetin, l’animal totem des sommets Alpins
⚖️ Poids : entre 65 et 100 kg pour le mâle et 35 et 50 kg pour la femelle
📏 Taille : entre 85 et 92 centimètres pour le mâle et 70 et 78 centimètres pour la femelle (au garrot)
🍏 Alimentation : plantes herbacées et graminées
⛰️ Où l’observer ? En altitude, dans les pentes escarpées et caillouteuses
C’est dans les Alpes, au cœur du Parc de la Vanoise, que l’on trouve la plus grande colonie française de bouquetins. Vous aurez donc de grandes chances d’en croiser un lors de votre balade dans ces massifs.
À l’arrivée des premiers bourgeons, lorsque la neige fond en altitude et laisse place aux premières pousses d’herbes, c’est l’heure pour lui de reprendre les forces et le poids perdus pendant l’hiver, dû à la raréfaction des vivres lors de la saison hivernale.
C’est l’heure également pour la femelle en gestation de mettre bas et d’accueillir son nouveau né. Pour donner naissance à son petit en toute tranquillité, cette dernière part s’isoler dans des endroits inaccessibles aux prédateurs. Là où elle se sent à l’abri et en sécurité.
Très vite, le jeune cabri se met à marcher et va pouvoir suivre sa mère dans les barres rocheuses. Quelques jours seulement après la naissance, ils se remettront donc en route, en quête d’herbe fraîche pour se nourrir.
Alors, si vous apercevez un troupeau de bouquetins au printemps, sortez vite vos jumelles ! Il y a de fortes chances qu’une étagne soit suivie de près par son petit !
Mais, si cet animal montagnard se laisse habituellement approcher, la saison printanière fait exception à la règle. Très protecteur envers sa progéniture, il n’hésitera pas à vous faire comprendre que vous vous approchez trop près de son bébé…
Alors mieux vaut admirer le spectacle de loin pour éviter toute mésaventure !
Le renard, le plus rusé des animaux sauvages
⚖️ Poids : 6 à 7 kg en moyenne
📏 Taille : 40 centimètres en moyenne (au garrot)
🍏 Alimentation : petits mammifères essentiellement, oiseaux, baies et insectes en complément
⛰️ Où l’observer ? Dans les forêts, au crépuscule ou autour des refuges
Le printemps est la saison parfaite pour observer le renard. Cette période marque en effet une période de plus forte activité chez ce petit animal sauvage qui doit répondre aux besoins alimentaires des renardeaux. Nés vers la fin du mois de mai, ces derniers sont encore trop jeunes pour chasser seuls. C’est donc le père qui se charge de la mission en attendant que ses petits grandissent.
Ce petit animal, que vous reconnaîtrez facilement à son pelage flamboyant, possède de nombreuses qualités.
Prudent, il sait se faire très discret pour chasser ses proies. Il vous faudra donc beaucoup de patience pour parvenir à en apercevoir un. Cependant, certains renards sont de plus en plus habitués à l’homme et viennent chercher à manger autour des refuges, au cas où des visiteurs aient laissé des restes… Vous aurez donc plus de chance d’en croiser un autour des refuge qu’en pleine forêt.
Tout aussi rusé, il peut se faire passer pour mort s’il se sent en danger et attendre que ses proies baissent la garde. Malin n’est-ce pas ?
Le tétras-lyre, grand séducteur
⚖️ Poids : 1,3 kg pour les coqs et 1 kg pour les poules
📏 Taille : 50 centimètres en moyenne
🍏 Alimentation : feuilles, bourgeons, écorces, graines, fleurs, fruits d’arbrisseaux et insectes
⛰️ Où l’observer ? Dans les forêts de conifères jouxtant des clairières, à la lisière supérieure des arbres
Le tétras-lyre, également connu sous le nom de « Coq de Bruyère » est un oiseau rare qui vit dans les forêts Alpines et se reconnaît au noir profond et au rouge flamboyant de son plumage.
Si vous le croisez au mois de mai, il sera sans doute en pleine parade nuptiale pour trouver une femelle prête à se reproduire. C’est un spectacle très beau à voir (ou plutôt à entendre), mais attention, veillez à ne surtout pas le déranger en vous approchant de trop près de lui ou en faisant trop de bruit. Pendant cette période, ces oiseaux de montagne sont très vulnérables. Un seul dérangement peut perturber l’accouplement ou le couvage de leurs œufs.
Tendez plutôt l’oreille pour entendre ses roucoulements, c’est tout aussi impressionnant ! Et pour ne rien manquer de sa chorale, allez à sa rencontre au lever du jour. Il se lève à l’aube pour chanter et danser sans être dérangé.
Le chocard, corbeau des montagnes
⚖️ Poids : 160 à 240 g
📏 Taille : 38 centimètres pour 75 centimètres d’envergure
🍏 Alimentation : insectes, baies, graines, petits fruits, restes de pique-nique et déchets alimentaires
⛰️ Où l’observer ? Dans les zones touristiques
Si vous apercevez, en pleine montagne, un oiseau vêtu de noir, ne vous méprenez pas ! Il ne s’agit pas d’un corbeau, mais bel et bien d’une espèce d’oiseau présente uniquement en montagne : le chocard. À la différence du corbeau, son bec est jaune vif, ses pattes sont rouges et son chant est beaucoup plus mélodieux. Écoutez-le chanter en cliquant juste ici.
C’est d’ailleurs l’un des animaux montagnards que vous aurez le plus de chance de croiser au cours de votre balade. Surtout si vous lui laissez quelques miettes de votre pique-nique…
Et ne manquez surtout pas son vertigineux balai aérien. Acrobate hors pair, ce dernier aime se laisser porter par les courants d’air chaud qui lui permettent de voler très haut dans le ciel et de rejoindre son nid, caché dans les parois des falaises, à parfois plus de 3000 mètres d’altitude.
Le chamois, le meilleur grimpeur des Alpes
⚖️ Poids : entre 35 et 50 kg
📏 Taille : 80 centimètres en moyenne (au garrot)
🍏 Alimentation : végétaux et plantes herbacées
⛰️ Où l’observer ? En moyenne montagne, dans les pentes escarpées et caillouteuses
Animal sauvage emblématique des montagnes, le chamois peut être visible en toutes saisons.
Bien qu’il fasse partie de la même famille que les bouquetins et qu’ils aient le même goût pour les terrains pentus et rocheux, ces deux espèces sont différentes sur de nombreux points. Vous ne risquez pas de les confondre.
Voici les caractéristiques propres au chamois qui vous permettront de l’identifier en un rien de temps :
- La taille de ses cornes : elles sont bien plus fines et courtes que celles du bouquetin. Elles mesurent entre 15 et 30 centimètres ;
- La couleur de ses cornes est elle aussi différente : elles sont noires ;
- Sa taille : il est bien plus petit et bien plus frêle que son confrère le bouquetin, il fait moins d’un mètre au garrot ;
- La couleur de son pelage : contrairement au bouquetin, le chamois est bicolore. Sa robe, marron claire, tirant sur le orange, est parsemée de tâches blanches au niveau de sa tête et de sa queue en été ;
- Sa démarche : il se déplace par petits bonds ;
- Très craintif, il ne se laisse pas approcher.
La marmotte, mascotte des montagnes
⚖️ Poids : entre 4 et 8 kg
📏 Taille : 50 à 70 centimètres
🍏 Alimentation : trèfles, fleurs, bourgeons, racines, bulbes, graines, fruits, écorces et quelques insectes
⛰️ Où l’observer ? Sur les versants ensoleillés
Le printemps est sans aucun doute l’une des meilleures saisons pour voir une marmotte. Et pour cause : le retour des douces températures marque la fin d’une longue période d’hibernation. Il est donc temps pour elle de repointer le bout de son nez et de partir en quête de nourriture pour reprendre l’énergie et le poids perdus au cours de l’hiver.
D’autant plus que la saison printanière est la période de reproduction des marmottes. Raison de plus pour reprendre des forces !
Mais ces petites bêtes sauvages sont plus rapides que leurs ombres pour aller se cacher. Il faudra donc avoir l’œil vif… et l’oreille aussi ! Pour avertir ses congénères d’un éventuel danger en approche, la marmotte pousse un cri strident qui résonne à plusieurs mètres à la ronde. Un bon moyen pour vous de la repérer !
Pour écouter son petit cri, cliquez ici.
Le gypaète barbu, le plus grand oiseau des Alpes
⚖️ Poids : entre 5 et 7 kg
📏 Taille : 2 mètres 80 d’envergure
🍏 Alimentation : carcasses (os, tendons, ligaments…)
⛰️ Où l’observer ? Dans le ciel, en haute altitude
Avec ses 2 mètres 80 d’envergure, le gypaète barbu est l’un des oiseaux les plus emblématiques des Alpes et le plus grand vautour d’Europe.
Facilement identifiable par sa taille, les tons contrastés de son plumage et la petite touffe de plumes sous son bec (qui lui a d’ailleurs valu son nom), vous ne devriez pas le manquer !
C’est un charognard. Cela signifie qu’il se nourrit de cadavres d’animaux. Non, vous ne rêvez pas, on a bien dit cadavres d’animaux… Vous vous demanderez certainement ce qu’il peut bien trouver à manger dans des os et comment s’y prend-t-il pour les cuisiner ?
Voilà sa recette secrète : après avoir prélevé ses os, le Gypaète barbu les emmène dans le ciel, à plusieurs mètres du sol. Une fois en haut, ce dernier les lâche sur des rochers afin qu’ils se brisent et qu’il puisse en manger le contenu. On comprend mieux pourquoi il est surnommé « le casseur d’os » ou « le nettoyeur des alpages ».
Mais ce géant des airs est encore aujourd’hui menacé d’extinction… Pour vous donner un ordre d’idée, seulement quatre couples reproducteurs ont été recensés dans tout le Parc Naturel de la Vanoise. C’est peu !
Que vous veniez passer vos vacances à La Clusaz, Chamonix ou Annecy au printemps, c’est le moment idéal pour découvrir l’incroyable richesse faunistique qui peuple nos montagnes. Oiseaux, mammifères, bovidés… les habitants de ces lieux sont nombreux. Si nombreux que vous n’aurez certainement pas le temps de tous les voir en une seule balade…
Alors pourquoi ne passeriez-vous pas quelques jours sur place, dans l’un de nos confortables chalets ? Vous auriez ainsi plus de temps pour suivre les traces de ces étonnants animaux montagnards. On a hâte de voir vos plus belles photos !
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